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Album Electric Music For The Mind And Body du groupe Country Joe And The Fish, 1967. Label : Vanguard

Présentation du groupe

Country Joe And The Fish est un groupe de rock-folk-psychédélique issu du San Francisco Sound.

Il est surtout connu pour son engagement contre la guerre du Vietnam dont la chanson la plus connue est I Feel Like I'm Fixin' To Die Rag  et son interprétation à Woodstock. Le nom du groupe reflète bien le parti pris politique, communiste, du groupe, Country Joe étant un surnom de Staline pendant la Seconde Guerre Mondiale et The Fish étant une référence à la citation de Mao Zedong : « l'armée doit être dans le peuple comme un poisson dans l'eau ».Ce groupe a été fondé par Country Joe McDonald au chant et Barry Melton alias The Fish à la guitare. Ils ont commencé en composant des musiques pour le journal politique du chanteur « Rag Baby ». C'est l'une des premières formations de rock psychédélique et leur premier album, celui que vous vous apprêtez à lire, a été beaucoup diffusé sur les radios. Le groupe jouait dans toutes les salles de San Francisco partageant la plupart du temps l'affiche avec le Jefferson Airplane, le Grateful Dead, Quicksilver Messenger Service, Led Zeppelin ou encore Iron Butterfly.

Pas si connu que ça, le groupe à toutefois composé une trentaine d'albums et des centaines de chansons durant une carrière de presque 40 ans.

Histoire de l'album

Cet LP est l'un des premiers albums psychédéliques à voir le jour à San Francisco en 1967, c'est aussi l'un des premiers écouté pendant une prise de LSD. Plus que ça, les gens prévoyaient leur trip d'acide en fonction des concerts du groupe à l'Avalon Ballroom ou au Fillmore, deux grandes salles symboles de la musique psychédelique et de la contre-culture hippie à San Francisco,où Country Joe And The Fish jouait régulièrement. La dernière chanson de l'album, Grace, est composée en l'honneur de la chanteuse du Jefferson Airplane Grace Slick. Le groupe se compose de Country Joe McDonald à la guitare, chant et tambourin, Barry Melton à la guitare et chant, David Cohen à l'orgue et guitare, Bruce Barthol à la basse ainsi qu'à l' harmonica et enfin Gary « Chicken » Hirsh à la batterie.

Avis sur les chansons

Cet album comportant 11 chansons, une fois de plus, je ne les traiterai pas toutes.

Le premier titre est Flying High, où comment annoncer la couleur de cet album dès le premier morceau. Intro à la batterie et à la guitare très acidulée avant que la voix bien particulière de Country Joe McDonald se pose avec les autres instruments. Le couplet est plus bluesy que le refrain un peu psyché dirons nous.

Deuxième piste Not So Sweet Martha Lorraine. Un autre de leur morceau connu, ils l'ont joué au Festival de Monterey en 67 ici. Intro surtout à la guitare et à l'orgue bien acidulé lui aussi. Toute la chanson la voix de Joe a un dialogue avec la guitare lead de Barry, ce dernier lui répondant par des notes assez aigües. C'est un titre assez tranquille parant d'une femme imprévisible et obsédée par la mort. L'orgue a une place importante tout le long.

Troisième morceau Death Sound Blues. Un blues que l'on pourrait dire classique mais hyper psychédélique en raison des effets sur les guitares, plus sur la rythmique que sur la lead étonnamment, du moins sur le début de la chanson. Peut-être ma chanson préférée de cet Electric Music For The Mind And Body. A écouter les yeux fermés en se laissant transporté par cette musique qui a du en faire voyager un paquet de monde.

Quatrième titre, Happiness Is A Porpoise Mouth. Chanson posée et « sautillante » à cause de la façon dont sont joué les accords à la guitare et à l'orgue. Après un premier passage de chant, la guitare solo, en clean pour une fois, joue en même temps que la voix avant de prendre la parole toute seule et d'activer des effets plus ou moins nets.

Ha, le cinquième morceau Section 43 est sans aucun doute le plus psychédélique de cet album.L'orgue planant, la basse envoutante et la guitare acide tout y est. Je vous ai mis le live en lien car plus audible. Après une intro au combien psyché nous voilà sur une partie, toujours instrumentale, plus calme. Le voyage peut commencer après quelques perturbations au décollage. Un solo d'harmonica vient à nos oreilles un peu après la moitié du morceau avant de tomber sur une partie vraiment très psychédélique.

En sixième position Superbird. Titre court et énergique toujours dans un registre psychédélique avec en intro un couplet sans voix où la guitare lead solote. Sur l'ensemble du morceau la batterie très rapide fait entendre ses roulements, on regrettera cependant le son des guitares un peu trop élevées qui empêchent de bien entendre les autres instruments.

La huitième chanson est Love. Après un faux départ comme intro, Barry chante d'une voix un peu criarde, il faut admettre, pendant que le clavier avec un son de fête foraine, la batterie martelant et la basse groovy assure le back. Sur le pont juste la voix à capela avant que les instruments arrivent et permettent à la guitare de prendre son solo. Plus tard l'orgue et la guitare feront un solo en alternant.

En avant dernier morceau The Masked Marauder. Intro à la guitare clean avant que la batterie arrive suivit de la basse et l'orgue qui nous fait un solo histoire de bien commencer. A la fin de celui-ci on part sur un autre thème et là, la guitare prend un petit solo avant de retomber sur un thème « sautillant » sur lequel la voix chante des La la la pendant plusieurs mesures avant de laisser la place à l'harmonica. Après un break de batterie la chanson repart quelques mesures avant de s'arrêter.

Pour conclure, cet album est une pièce maitresse, pour ne pas dire LA pièce maitresse en cette fin des années 60, de la scène du rock psychédélique à San Francisco. Le succès de ce groupe vient en partie de son engagement politique mais je trouve cependant que les musiciens ont réussi à créer un vrai univers musical qui mérite de s'attarder dessus.

Comme dernière vidéo, la version live, plus impressionnante, à Woodstock du titre Love :