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Album The Great Conspiracy groupe The Peanut Butter Conspiracy, 1967. Label : Columbia
Présentation du groupe
The Peanut Butter Conspiracy, malgré un nom à consonance anglaise, trouve son origine à Los Angeles en 1966. Avant connu sous le nom de The Ashes, groupe de folk/rock, avec lequel ils ne sortirent que deux singles avant que la chanteuse accouche et quitte le groupe et que leur batteur de l'époque Spencer Dryden, s'en aille rejoindre le Jefferson Airplane. Le bassiste, Alan Brackett trouve alors un nouveau guitariste, Lance Baker Fent, et un batteur, Jim Voigt, afin de former un power trio qui fera quelques concerts. Viendront s'ajouter le guitariste chanteur John Merrill ainsi que la chanteuse Barbara « Sandi » Robinson de l'ancien The Ashes. La puissance de ce groupe réside dans les multiples voix dont la voix lead féminine et les multiples guitare.
Après trois albums, le groupe décide de se séparer. John Merrill et le bassiste continueront dans la musique en écrivant pour d'autres artistes, Brackett composera même quelques musiques pour la TV et le cinéma. Lance Baker Fent quant à lui monte son label musical GreenManMedia.
Histoire de l'album
The Great Conspiracy est le deuxième album du groupe. Il est considéré par beaucoup, et à sa juste valeur, comme le meilleur. Tels de nombreux groupes à l'époque, c'est une formation faite pour le live et ce LP retranscrit mieux que les deux autres l'ambiance et le style que The Peanut Butter Conspiracy avait en concert.
Avis sur les chansons
Il y a une petite quinzaine de chansons, en comptant les bonus de réédition, donc je ne parlerai pas de toutes, seulement de celles qui sont le plus intéressant selon moi.
Le premier titre est Turn On A Friend (To The Good Life). Une intro très psychédélique avant d'arriver sur un couplet et refrain plus dynamiques avant de nous emmener dans les méandres psychédéliques avec le solo de guitare. Puis autre couplet/refrain dynamiques avant la fin sur le même schéma musical que l'intro.
En deuxième piste nous avons Lonely Leaf. Morceau beaucoup plus hippie qui s'ouvre avec les guitares en choeurs. Les voix nous ferons embarquer vers un voyage calme et apaisant. Seul les solos de guitare jouant en questions/réponses au milieu du morceau viendront nous éveiller le temps de quelques mesures.
Le quatrième morceau est Too Many Do. Intro instrumentale avant l'arrivée d'une voix masculine rejoint peu après par la voix fémine de « Sandy Peanut Butter » comme elle aimait être appelée. Là aussi un morceau plutôt calme, avec des instruments légers, laissant la place aux voix, mais avec une bonne dose de psychédélisme. Un solo d'harmonica vient se placer après le premier refrain, puis un solo de guitare après le deuxième qui est rejoint par la deuxième guitare pour un passage nous emportant en plein trip.
La cinquième piste est Living, Loving Life. On échange une guitare psychédélique pour une folk et on laisse, encore une fois, les voix nous faire voyager sur la vague des 60's. L'ajout de quelques percussions donnent une autre couleur à cette musique. J'aime beaucoup le passage situé à la moitié avec le solo de guitare.
En sixième position nous avons le droit à l'interlude très calme et très courte (40secondes), Invasion Of The Poppy People avec ses guitares acoustiques et voix mélodiques.
La septième chanson est Captain Sandwich. Un titre très intéressant. Un début un peu enfantin avec un rythme très simple et les voix chantant en choeur. Puis vers 50secondes c'est un morceau à fortes tendances psychédéliques qui commence avec la guitare acidulée qui prend le dessus avant de retomber sur la chanson un peu enfantine.
Le huitième titre est Living Dream. Intro à la guitare électrique avant l'arrivée du chant et d'une batterie jouant juste sur la charley, break de batterie et le morceau débute vraiment. Un morceau vraiment très sympa, avec toujours la voix envoutante de Sandi. La guitare prend son solo à la moitié du morceau.
En neuvième, Ecstasy, titre psychédélique et enivrant avec des guitares qui nous rappellent celles du Quicksilver Messenger Service. Les voix en choeur accentuent l'effet d'ivresse, on a envie de fermer les yeux et de se laisser emporter... Le solo de guitare arrive après un silence musical et si vous n'étiez pas déjà partis, il vous fera partir.
Pour finir, Wonderment. Chanson avec une intro à la batterie un peu militaire avant que les voix nous ramène droit dans le monde merveilleux de la conspiration du beurre de cacahuète. À 1min20 on part sur un morceau complètement différent où la batterie martèle les temps pendant un solo de guitare électrique sans abus d'effets. Peu à peu la deuxième guitare arrive à la rythmique rejoint par la basse avant un pont permettant aux voix de reprendre le dessus.
Pour conclure on ne peut que regretter que, comme trop de groupes de l'époque, The Peanut Butter Conspiracy n'est pas eu une carrière plus longue et plus fructueuse. Cependant, il reste un groupe vraiment intéressant par le nombre, la puissance et le mélange des voix ainsi que son style musical bien particulier.
En vidéo ici, la chanson Too Many Do que je trouve excellente :